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Un tableau de bord mal étalonné

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Les mauvais chiffres de la consommation de produits horticoles, publiés cet automne (voir page 14), concerneraient la période actuelle que personne n'en serait vraiment surpris. On sait d'ores et déjà que la Toussaint a été globalement difficile (bilan complet dans une prochaine édition) et que les ventes d'automne sont chaotiques, sans qu'il soit facile de distinguer, entre la conjoncture et le climat, le facteur le plus préjudiciable au bon déroulement de la saison.

Mais ces données, livrées par France-AgriMer, correspondent au premier semestre 2012. Une période qui, pourtant, aux dires de l'essentiel des acteurs de la filière, ne s'était pas si mal déroulée. Certes, il aura fallu attendre la toute fin de saison pour rattraper le mauvais mois d'avril, et le sud de la France a enregistré de meilleurs résultats que le nord. De plus, d'une entreprise à l'autre, les situations peuvent être diamétralement opposées. Mais au final, peu de producteurs se sont vraiment plaints.

Dans ce contexte, comment interpréter ces statistiques issues d'un panel de consommateurs pourtant large ? Les horticulteurs restant en activité ont-ils profité des nombreuses disparitions d'entreprises, leur relative bonne santé n'étant qu'un trompe-l'oeil ? La représentativité du panel serait-elle en cause ? L'explication réside certainement dans une combinaison de facteurs. Quoiqu'il en soit, ces chiffres donnent un tableau de bord dont la fiabilité reste à prouver. Il convient de l'observer, mais avec la prudence que requiert l'usage d'un compteur dont l'étalonnage ne peut être parfaitement garanti…

PAR PASCAL FAYOLLE fayolle@lienhorticole.fr

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